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© Gerd Altmann/Pixabay

Prédication du Vendredi Saint

Temple de Vésenaz – 18 avril 2025

Ce matin, nous sommes tous convoqués au pied de la croix de Jésus Christ. Dans le récit de l’évangile selon Jean, elle est entourée de 2 croix, comme sur le flyer régional pour présenter les célébrations de la semaine sainte. Il est bon pour ce vendredi Saint de prendre le temps de méditer face à elles. Pourquoi ? Tout d’abord parce que la croix est un objet familier, que nous connaissons bien. Il n’existe pas un temple ou une église sans elle. Des millions de personnes la portent autour du cou.

Pour nous, elle n’est pas d’abord le symbole d’un supplice effroyable mais un signe de la résurrection du Christ, non ? Quand nous la regardons, ce n’est pas d’abord la mort que nous voyons, c’est une espérance de vie, non ? Sinon nous ne nous rassemblerions pas dimanche après dimanche pour louer Dieu, pas de kt enfance ou jeunesse pour annoncer le sens joyeux de la venue du Christ,  pas d’aumônerie d’hôpital ou dans les prisons, pas de baptême ou de service funèbre pour proclamer que la souffrance et la mort n’ont pas le dernier mot !

 La croix : un signe d’espérance… En cela nous rejoignons nos frères et nos sœurs de la communauté johannique, d’où est issu l’évangile selon Jean qui nous guide ce matin.  Cette communauté a vécu tout d’abord en en Syrie, autour des années 80 ! Pas à Antioche, bien connue de l’apôtre Paul et bastion de la communauté mathéenne, celle qui a mis en place l’évangile selon Matthieu. Non, cette communauté johannique  est située un peu plus loin.  Là, le disciple que Jésus aimait, a rassemblé des croyants autour de lui. Pas n’importe lesquels. Majoritairement des juifs qui ont reconnu en Jésus le messie attendu, celui annoncé par les prophètes et dans les psaumes.  Ces juifs « messianiques », du courant messianique, viennent pour la plupart du judaïsme hellénistique, de la diaspora. Ils sont de culture grecque et en même temps très attachés  à leur origine religieuse juive. Certains ont eu des liens avec les esséniens, un groupe juif très pieux, d’autres sont issus de mouvements qui pensaient que Jean le Baptiste était le Messie. Cette communauté johannique est aussi composée de juifs palestiniens, qui faisaient partie de la synagogue de Jérusalem, très en lien avec le service du temple de Jérusalem. Cette communauté de juifs messianiques de Jérusalem était même dirigée par Jacques, le frère de Jésus, lapidé vers 62.  Et contrairement à ce dernier, ils ont survécu aux massacres des communauté juives de Palestine en 70 après JC, suite à la rébellion juive contre l’oppresseur romain entre 66 et 70. Le temple a été détruit en 70. Ces Juifs messianiques de Jérusalem, de Palestine, doivent fuir. Malheureusement, le courant juif majoritaire qui survit à ces massacres, les pharisiens, se reconstruisent petit à petit depuis Jamnia, ville située à 70 kms de Jérusalem, en faisant un choix radical, douloureux. En excluant les juifs messianiques. Ceux qui reconnaissent jésus comme le messie, le Christ. Ils ne peuvent plus accéder aux synagogues. Ils sont les hérétiques.

Alors ces juifs hellénistiques et palestiniens « messianiques » se retrouvent, se réunissent autour de cette figure du disciple que Jésus aimait. Ces juifs messianiques doivent se reconstruire, construire une identité propre, à la fois en ayant subi la rupture avec la synagogue, à la fois en situation de précarité face aux romains persécuteurs et à la fois dans leurs propres diversités internes, sources de malentendus voir de divisions. Que c’est dur ! Avec toutes ces contraintes et ces diversités d’origine, d’histoires, de visions, en perte d’identité, en quête d’identité, ils doivent comprendre et affirmer qui est Jésus pour eux ! Alors le disciple que Jésus aimait parle et rédacteur principal de l’évangile selon jean après lui, écrit les chapitres principaux de cet évangile. Et d’autres après lui, sur presque trente ans vont affiner, ajouter d’autres textes, pour essayer de témoigner au plus juste, de qui est Jésus Christ pour eux, dans leur foi et dans leur mission de vie.

Et que ce soit en 80 ap JC à Antioche, en 100 ap JC à Ephèse où la communauté johannique principale part en exil suite à des vagues de persécutions ou en 2025 ici à Vésenaz, les membres de cette communauté, comme nous, en se remémorant la vie et la mort du Christ, vendredi-saint, face à la croix, se  posent cette question  : pourquoi le Royaume de Dieu n’est-il pas encore là ? pourquoi le Christ n’est pas encore revenu pour établir la Jérusalem céleste ? Son Royaume rempli de joie en plénitude, d’une justice totale ? Pourquoi a-t-il fallu qu’il passe par l’horreur de la croix ? Pourquoi nous en sommes encore là ?

Cette intimité-là du questionnement du croyant face au tragique de la croix, face au tragique dans nos vies comme face à celui du monde, parcourt tous les temps. Comment dire notre foi avec lui, malgré lui ?

La croix, un signe d’espérance ? Regardons à la croix…

Elle est composée d’une première barre transversale, qui relie la terre au ciel, qui est ancrée dans la terre pour tenir droite. Elle symbolise l’incarnation de Dieu sur terre en jésus. Dieu a fait le choix radical de l’humanité, de toute l’humanité en Jésus. Il est un Dieu avec nous, parmi nous, ancré dans l’humus de notre terre, l’humus de notre vie. Il est au cœur de nos vies, de nos souffrances les plus terribles, de nos ténèbres les plus sombres. Il s’y tient, ancré, droit, debout, au milieu. Dans Jean, cela est aussi symbolisé par le fait que Jésus est crucifié avec deux autres détenus. Au verset 18 : « C’est là qu’il fut crucifié et deux autres avec lui, un de chaque côté et jésus au milieu. ». Rien n’est anodin dans la rédaction de l’évangile selon jean. Dire qu’il est crucifié au milieu, alors que la mention entre les deux autres croix aurait suffi, cela signifie bien dire que Jésus Christ, le divin est au milieu de nous et en même temps, au milieu de chacun d’entre nous, en nous. Il est ancré au cœur de notre Golgotha, qu’il domine, qu’il surplombe. Gogotha : traduction : lieu du crâne, calvaire. Le Dieu de JC se tient fermement au cœur de nos calvaires. Il n’est pas indifférent à nos souffrances. Bien au contraire ! Il transperce celles-ci de sa présence comme cette barre verticale de la croix. Il s’y tient !

La croix, signe d’espérance…

Elle est ensuite composée de la barre horizontale. Qui montre, comme deux bras ouverts, le sens, la direction que donne dans nos vies cette présence de Dieu au  creuset de nos existences, dans le bon comme le douloureux.

Le sens, la quête de sens du croyant de la communauté johannique comme pour nous ici ce matin, c’est bien l’accueil radical. C’est ouvrir ses bras à la dimension de l’humanité toute entière. Prendre comme mission d’aller à la rencontre de nos frères et de nos sœurs dans cette même posture d’amour inconditionnel de Dieu pour toutes et tous. Devenir artisane, artisan de paix, de dialogue, de réconciliation dans des contextes durs, difficiles, compliqués et même violents comme la mort. Dans Jean, cette universalité du combat du croyant pour un monde réconcilié est signifiée par cette inscription voulue par Pilate, critiquée par les grands prêtres: Jésus de Nazareth, roi des juifs. Elle est écrite en 3 langues : hébreu, latin et grec. C’est symbolique bien entendu.

C’est une manière de nous enseigner que cet homme, incarnation de Dieu sur terre, Jésus de la ville de Nazareth, a bien été condamné car il a été compris comme un révolutionnaire politique et religieux par ses contemporains. Le roi des juifs, de tous les juifs, quelque soient leur courant, leur culture grecque, romaine ou hébraïque. Mais lui, justement, n’est pas d’abord cela. Voici l’indice :

V21 : les principaux sacrificateurs des juifs dirent à Pilate : n’écris pas roi des juifs. Mais écris ce qu’il a dit : Je suis roi des juifs. 

Et Pilate de répondre : Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit.

Oui Pilate est un gouverneur romain. Un humain au service d’un système politique oppressif. Il n’a pas compris qui est jésus.

Et les sacrificateurs ; le pouvoir religieux, essaye aussi de brouiller les pistes, de diffamer l’homme en croix, en disant :  il faut écrire je suis le roi des juifs.

Cela ne se fera pas. Jamais jésus n’a dit cela. Par contre, certaines paroles de Jésus en « je suis » et qui ne se trouvent que dans l’évangile selon Jean, permettent de comprendre qui il est vraiment, sa véritable identité.

Rappelez-vous… « Je suis le pain de vie, je suis la lumière du monde, je suis le chemin, la vérité et la vie, je suis le bon berger, je suis la vraie vigne, je suis la porte ».

Il n’est pas ce que l’on dit de lui pour le perdre. Il est ce qu’il dit de lui pour nous élever avec lui !

Cette croix n’est pas seulement et d’abord deux morceaux de bois assemblés pour un supplice et une mort, mais la croix d’une espérance, d’un nouvel arbre de vie, planté au milieu du jardin de notre vie, du jardin de la vie. Elle est le symbole d’un nouvel Eden.

Et nous voici au pied de la croix. Avec Marie, la mère de Jésus, et sa sœur, la tante de Jésus. Avec aussi Marie de Clopas. La femme ou la fille de Clopas. Qui est Clopas ? peut-être le même disciple que celui qui est sur le chemin d’Emmaüs en Luc 24, même si l’orthographe des 2 noms en grec diffèrent légèrement dans les 2 évangiles, peut-être un demi-frère de Jésus. Alors cette Marie-là serait un autre de ses tantes ou une cousine. ET puis, il y a Marie-Madeleine. 3 femmes de sa famille et une femme disciple, la plus proche de Jésus, celle qui deviendra la première apôtre, annonçant la résurrection aux disciples 2 jours plus tard.

4 femmes, pour symboliser le nouvel engendrement en Jésus-Christ qui advient. Désormais, il ne sera plus avec eux comme avant, il sera avec eux autrement. individuellement dans la chaine des témoins au fil du temps, dans l’engendrement des témoins, des missionnaires d’espérance que nous devenons. Collectivement, dans la vie communautaire, l’autre face de cette même médaille de la foi en Christ, dans le partage entre frères et sœurs. Et c’est la figure du disciple bien-aimé au pied de la croix lui aussi qui symbolise cela. Oui, la famille physique et la famille spirituelle sont aussi importantes l’une que l’autre, terre et ciel.

 Marie, la mère de Jésus, est décrite dans l’évangile selon Jean uniquement aux noces de Cana au chapitre 2 et au pied de la croix dans notre récit en Jean 19. Elle a enfanté le Christ à sa mission de Messie, en Jean 2 avec l’encouragement donné par le signe du vin, symbole de la nouvelle alliance réalisée en Christ. Elle est là quand le Christ meurt pour nous montrer que la présence physique du Christ est désormais remplacée par sa présence spirituelle dans la communauté. Femme, voici ton fils, dit Jésus en désignant le disciple que Jésus aimait.

Nous sommes aussi ce disciple bien aimé. Nous sommes aussi les bien-aimés de Dieu. Nous sommes par la croix des créatures œuvrant à un monde meilleur. Nous sommes dignes de pourvoir agir, parler comme le Christ, dignes de prendre soin du monde, de s’ouvrir aux autres et à leurs manques, de fabriquer du lien de qualité relationnelle. Nous sommes dignes d’être avec nos failles et nos Golgothas, des signes de joie et d’espérance pour ce monde. L’Heure est belle et bien venue. Pas demain, pas après-demain. Maintenant.

Oui, tout est accompli. Amen.

Au pied 2 croix hé nous trouvons le disciple que je suis né le Marie Marie et voici que Jésus parle il dit c’était

Et il dit voici ta mère il conforte ainsi amille physique et la famille spirituelle. Hé quel enseignement pour nous aujourd’hui ! Nous pouvons vivre montre fois dans une famille la famille qui prône une humanité porteuse d’espérance une famille complémentaire à notre famille physique une famille qui nous dénigre pas si bien les une femme élargi inclusive. Alors vous toutes et tous expérimenté ce soutien entre nous lorsque l’un de traverse des temps d’épreuves pour Lester rogation une maladie un deuil un temps de doute d’angoisse

Oui la communauté johannique revendique cette belle complémentarité entre famille physique et spirituelle d’ailleurs au-tour de la communauté mère exister de nombreuses églises de maisons les gens se faisaient croyances se rassemblaient dans les maisons privées au pas nombreux 10 15 20 peut-être hé chacun avait sa place

L’humanité du Christ à voulu aussi être pointé d’une autre manière par cette parole de Jésus qui dit j’ai soif  ! Jusqu’à la croix jusqu’à la fin sur un croix il garde des ressources d’énergie. Et il veut se battre pour sa vie ici-bas quel courage  !

Oui la soif ils seront soif de justice, soif de fraternité !

Comme nous !

Et comme tout est symbolique dans l’évangile selon Jean virgule il y a un 2e niveau de lecture. Rappelez-vous. En Jean 4 il explique à la samaritaine qu’il peut donner qu’il peut offrir une source d’eau vive une eau vive qui fait que nous n’avons plus jamais soif l’eau de sa parole non qui est nécessaire à la vie comme l’oxygène que nous respirons.

 d’ailleurs Jean 4, il précise que cette eau est souffle de vie comme il l’a dit aussi à nicodème point qu’il fallait naître d’eau et d’esprit c’est-à-dire de souffle ce souffle vital qu’il nomme aussi le paraclete. Et là on ne lui donne pas de l’eau vive de ce souffle d’eau vive puisqu’il est l’humain lui donne une étange remplie de vinaigre. Le vinaigre c’est le vin qui a tourné. Le vin frelaté le vin corrompu. Dans la tradition juive nous savons que le vin est le symbole de la joie, de la joie de la libération point puisque le peuple juif pour vivre la fête de l’attaque pesa de ce passage de l’oppression l’Égypte à la liberté en terre promise pour fêter cela il boit du vin qui symbolise cette joie de la libération. Si ce n’est pas partir de l’huma que l’eau vive peut être donné et au pied de la croix la joie est aussi corrompue point oui même si elle est pour nous symbole d’appartenance symbole de résurrection la croix reste quand même la croix l’absurde de la torture l’absurde de la mort l’absurde du mal radical. Seul le Christ et cette source d’où vivent. Et c’est dans son souffle dans sa parole puiser de quoi vivre l’éternité des aujourd’hui point

La tunique partagée et non déchirer causer d’un seul tenant sans couture la seule file autre symbole pour le Christ inscrit au fil de nos vignes et qui fait de nous une enfilade de témoins une autre responsabilité de partager cela c’est différentes visions de la croix que nous pouvons tenir ensemble objet de malheur et obligé d’une espérance déjà offerte avec le Christ vivant par son souffle sa parole, ces communautaires communauté fraternelle.

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