
Chèvre ou bouc ?
« Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur son trône glorieux. Toutes les nations seront rassemblées devant lui. Il séparera les uns des autres comme le berger sépare les brebis des boucs. Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes, à la vie éternelle. » Matthieu 25, 31-32 et 46
La lecture du jour dans l’évangile selon Matthieu a souvent servi à faire peur ! Elle a beaucoup été interprétée pour « expliquer » le jugement dernier de Dieu : si nous sommes comme une chèvre, nous allons au « paradis », si nous sommes des boucs, nous sommes destinés « aux enfers ».
Une chèvre donne à manger à celui qui a faim, donne à boire à celui qui a soif, recueille l’étranger, habille le dénudé, visite le malade et le prisonnier. Le bouc ne fait rien de tout cela, au plus petit comme au plus grand.
Rassurons-nous !
Je suis sûre qu’au moins une fois dans votre vie, vous avez déjà fait une de ces actions bienfaisantes auprès d’un proche comme d’un inconnu. Mais si vous avez agi ainsi, ce n’est sûrement pas pour que les « portes du paradis » s’ouvrent devant vous ! C’est par compassion, par souci éthique, par devoir de responsabilité, par conviction. Car, par la grâce de Dieu, par son pur amour, vous êtes déjà sauvés ! Dieu ne juge pas, il ne rétribue pas, il aime, il pardonne, il guérit nos blessures spirituelles, il relève.
Alors comment comprendre ce texte ?
Comme souvent, c’est un problème de traduction du grec au français. Le début du texte n’est pas au futur mais au subjonctif. Il faut traduire non pas par : quand le fils de l’homme viendra dans sa gloire (ce qui induit une pensée post apocalyptique) mais lorsque le Fils de l’Homme vient dans sa gloire.
Lorsqu’il vient, c’est-à-dire tous les jours dans ma vie, au creux de mon existence, il me demande de prendre soin du fragile, de l’exclu. Chacun et chacune à sa manière, comme il peut, s’il le peut. Et le peu peut suffire parfois. Et si certains jours, nous sommes un peu bouc, ce n’est pas grave. Dieu nous encourage et nous aide à discerner comment mieux prendre en charge notre part bouc pour tendre vers la chèvre ! Le texte indique bien une intention. Alors, venons renforcer notre connexion à notre bonne et juste part christique en nous, en participant ce dimanche 16 mars à 10h ai temple de Jussy, au culte régional Terre Nouvelle pour la campagne de Carême de l’Entraide Protestante des Églises Réformées, en partenariat avec action de Carême.
L’équipe régionale vous offre à la sortie du culte une soupe de Carême avec pain, fromage et fruits solidaires. Venez seulement !
Ce vendredi 14 mars de 18h30 à 19h, nous avons l’office au temple de Jussy suivi d’un apéritif, en présence du groupe qui va rompre son jeûne à cette occasion, dans le cadre de la campagne œcuménique de carême.
Ce vendredi 14 mars également, culte à La Louvière à 15h, ouvert à tous.
Vous trouverez également en pièces jointes les informations sur les conférences œcuméniques de Carême qui débutent le 26 mars ainsi que sur les études bibliques « les saveurs de la Bible » sur l’évangile selon Jean que je donne à partir du 25 mars.
Une belle nouveauté du pôle culturel de notre paroisse :
Une sortie en ville de Genève est prévue le mercredi 9 avril comprenant les visites du Musée international de la Réforme en présence du directeur Gabriel de Montmollin, de la vieille ville, suivies d’un repas au restaurant (facultatif) pour clôturer le tout ! Quelle joie !
Une belle suite de semaine dans Sa grâce infinie.
Vanessa Trüb, pasteure


