De sel et de lumière

Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes. Vous êtes la lumière du monde ». Mathieu 5, 13-15

La parabole du sel et de la lumière, lecture œcuménique du jour, est savoureuse à méditer juste après la fête de Pentecôte. Appelés par l’Esprit Saint à devenir des témoins pour porter Sa Parole dans toutes les dimensions de notre vie, cette parabole nous rappelle deux écueils. Le premier est de croire qu’il faut toujours être au meilleur de sa « forme », au « top de sa foi » pour être un bon chrétien, un bon « missionnaire » du Christ. En lisant vite, nous pourrions penser que si nous ne sommes pas un croyant qui remplit tout bien toutes les cases, nous sommes comme du sel sans saveur. Nous ne servons à rien et nous pouvons être jetés. Si nous ne savons pas être « sel de la terre » avec une vraie « saveur », alors nous ne servons vraiment à rien ? Nous sommes alors jetés par Dieu comme des vulgaires Kleenex ? Comme un bien de consommation usagé ? Croyez-vous que le Dieu de tout amour a un rapport utilitariste avec nous ? Qu’il ne regarde qu’à nos forces et n’accompagne pas nos faiblesses ?

 Jésus savait très bien de quoi il parlait. Le sel était précieux à son époque. Mais surtout, il savait que le sel ne perd jamais sa saveur. La parabole doit être relue attentivement. Oui, le sel ne perd jamais sa saveur. C’est nous qui pouvons perdre le goût du sel. Le goût du sel de la vie ou de ce qui fait le goût du sel de notre foi. Nous pouvons nous laisser éloigner de ce qui fait la saveur de l’amour de Dieu dans notre existence. Mais son amour à lui ne disparaît pas. Jamais ! C’est alors à nous d’aller le retrouver quand nous pensons qu’il a disparu, non ? Et pour cela, la prière, la vie communautaire, la méditation des écritures sont toujours à notre disposition.

Le deuxième écueil, avec la parabole de la lumière, c’est celui de penser que la lumière de son amour n’a de sens que pour notre personne, dans une perspective individualiste. Or, si on met la flamme de notre témoignage sous un boisseau, elle s’éteint. Jésus a dit : je suis la lumière du monde. Sa flamme ne peut s’éteindre mais nous pouvons croire que nous n’avons pas à la propager, à la rendre visible pour les autres. Par pudeur ou souhait de cloisonner ses activités. Mais une vie de foi n’est pas une vie solitaire, ni fragmentée,

Nous pouvons être dans une solitude habitée et témoigner de notre foi au monde par la prière d’intercession par exemple. Mais être chrétien, c’est mettre en lumière Sa Parole. Avec toute sa personne, dans toutes les dimensions de sa personne. Parfois, comme une petite flamme, parfois comme un flambeau qui fait reculer toutes les ténèbres. Cette cohérence éthique de la foi, elle se déploie dans chacune de nos actions. Elle veut mettre en lumière une autre manière d’être au monde, elle veut participer à la venue du royaume des cieux sur terre, à savoir un monde plus solidaire, plus juste, moins violent.

C’est exigeant mais si beau et intense. Cette exigence, notre conseil de paroisse essaye de la porter au mieux. Il se rencontre à nouveau ce vendredi pour avancer sur les propositions pour 2025-2026, autour du thème de la liberté. Cela vous sera présenté notamment lors de notre assemblée générale du 22 juin après le culte de Jussy à 10h.

Ce dimanche, le culte « tout âge » régional se déroule à la ferme Chollet à Chevrens à 10h30. Route de Chevrens 158, 1247 Anières. Il sera suivi d’un buffet canadien et grillades. Papillon en PJ.

En pièces jointes vous trouverez aussi un flyer pour un voyage cantonal dans les Cévennes pour l’assemblée du Désert du premier week-end de septembre.

Ainsi que le flyer sur les rencontres de cet été de la « Bible au jardin ».

Une belle suite de semaine dans Sa lumière et pleine des saveurs de Son Esprit.

Vanessa Trüb, pasteure